Turquie 2012-4

Ici se trouve la suite de notre voyage en Turquie... commencé ici ou ...

On était en train de visiter la vieille ville d'Antalya...

 

 

 

 

Vestiges d'une école théologique construite en 1239 par Keyhüsrev, fils de Keykubat.

Six phrases sont inscrites sur l'arche dont : "La seule loi est celle de Dieu"


La Porte de la Tour, 16m de haut (1244)

La mosquée Tekeli, édifiée par Mehmet Pasa au XVIème siècle.

Quatre dôme semi-circulaires ornent les quatre coins



La Tour de l'Horloge, vestige remanié des remparts romains

retour vers la modernité

No comment !

Le bassin face à la place de la République



.     Quelques pêcheurs....                                    Derniers regards sur le port et la mer, persuadés que nous sommes                    .                                                                                          de n'avoir plus l'occasion de revenir... ???

Dernière nuit à l'hôtel "la Boutique", chambre 101, à Antalya, pas trop loin de l'aéroport.

Ouf ! car demain, le décollage est prévu à 5h35.

 

Le repas du soir n'est pas un buffet, mais servi à table.

Malgré la qualité du contenu de nos assiettes, tout le monde se renfrogne à l'annonce des prix de la boisson... Francine y laisse ses 16 dernières livres turques !

 

Reste encore à reporter ici quelques explications données par Sahin tout le long des différents trajets.

Nous avons appris qu'en 2011, 35 000 adhérents à divers clubs de livres par correspondance sont venus en Turquie.

Nous savons maintenant que le rouge du drapeau turc symbolise le sang des soldats mais que le croissant n'en est pas un; c'est une lune (la déesse-mère) et l'étoile représente la jeune république.

 

Avant de clore ce chapître-infos, tentons de résumer les précisions historiques dont nous ont fait part nos guides (Sinan, Tunç, Bilgin, Sahin)... nous les avons reçues en vrac et nous manquions de référence pour mieux les situer.

période préhistorique

Les restes du plus vieil Anatolien découverts dans la grotte de Karain (nord d'Antalya) sont "âgés" de 150 000 ans.

Apparition des premiers villages (sédentarisation) entre 7000 et 5000 av JC.

Vers 3500 av JC, c'est le peuple des Hattis qui occupa le centre du plateau anatolien. Leur capitale, Alaca Höyük, date de la même époque que la fondation de Troie.

L'écriture, apportée par les commerçants assyriens, fait son apparition vers 1900 av JC.

Premier empire anatolien du XIXème au XIIème siècles av JC

Les Hittites, peuple indo-européen venu du nord. Leur capitale est Hattusas, à l'est d'Ankara. Grâce à l'usage des chevaux qui fait la suprématie de leur armée, ils annexent le royaume mésopotamien des Hourrites et détruisent Babylone (XVème siècle av JC). Ils étendent leur hégémonie des rives de l'Euphrate à la côte égéenne et s'aventurent jusqu'à Damas.

Le premier traité de paix de l'histoire est signé en 1278 av JC avec Ramsès II après la bataille de Kadesh.

Vers 1200 av JC, l'Anatolie est balayée par les "peuples de la mer".

L'ère hittite prendra fin vers 700 av JC.

Cinq siècles de morcellement (1000 à 500 av JC)

Aucun état ne s'impose sur l'ensemble du territoire.

Néanmoins, les Grecs (Achéens, Eoliens, Doriens, Ioniens) s'établissent sur la côte égéenne (Smyrne, Ephèse, Milet) le long de la mer de Marmara et de la mer Noire (Sinope).

Ils adoptent un alphabet dérivé du phénicien, marquant la redécouverte de l'écriture, oubliée depuis l'effondrement des Hittites.

Les Phrygiens (indo-européens venus de Thrace) colonisent l'intérieur des terres jusqu'à Gordion (environs de Konya).

Apogée de cet empire sous le règne de Midas (VIIIème siècle av JC) grâce à l'exploitation de fabuleuses mines d'or et de fer.

Il s'effondra sous les attaques des Cimmériens venus d'Ukraine (650 av JC). Mais 30 ans plus tard, ils doivent céder la place aux Lydiens (indo-européens de Perse). Leur capitale, Sandes, établie sur le Pactole, connaitra une grande prospérité grâce à l'or charrié par cette rivière. C'est sous le règne de Crésus que cet empire tombera devant le Perse Cyrus le Grand (546 av JC)

les guerres médiques (490-334 av JC)

Le conquérant Cyrus le Grand installe la dynastie achémenide et fonde l'Empire Perse de l'Asie Centrale à la mer Egée. Les rebellions des cités ioniennes seront matées par Darius Ier (486 av JC). Milet est détruite et sa population déportée.

Athènes réagit : ce furent les batailles de Marathon, de Salamine, de Platée et de Mycale dont elle sort victorieuse.

A l'avènement de Darius III (336 av JC), l'empire est très fragilisé.

Alexandre le Grand

Le roi de Macédonie portera le coup fatal à l'Empire Perse. Il étendra son empire jusqu'à l'Indus.

Mais ses successeurs vont devoir se partager le territoire: Lysimaque récupère la Thrace et l'Ionie Tandis que Séleucos Nicator règne sur la Syrie où il fonde la dynastie des Séleucides.

Les assauts des Galates (celtes des Balkans) et d'Attale Ier, roi de Pergame, allié aux Romains, viennent à bout des Céleucides en 189 av JC.

Les Attalides s'imposent alors sur toute la côte égéenne et des Dardanelles à la Cappadoce.

La domination romaine

A la mort d'Attale III (133 av JC), le royaume de Pergame devient province romaine d'Asie.La population, soutenue par le roi du Pont, Mithridate VI, se rebelle. 80 000 romains sont massacrés à Ephèse. C'est le général Sylla qui reprendra la situation en main et ses successeurs, Lucullus et Pompée, pourront réorganiser les territoires (Lycie, Bithynie, Galatie, Cappadoce, Arménie). Après la victoire d'Actium (31 av JC) sur Antoine et Cléopâtre, Octave prend le titre d'Auguste et devient le premier empereur romain.

Les frontières deviennent stables entre les différentes provinces romaines et la paix règne, permettant de nombreuses améliorations (routes, ponts, aqueducs, monuments prestigieux).

Seul, Dioclétien, au IIIème siècle ap JC, devra faire face aux Alains qui ravagent l'Anatolie et aux Goths qui pillent Ephèse.

En même temps, le christianisme, avec St Jean et St Paul, se répand et, en 312, l'empereur Constantin se convertit et transfère la capitale à Bizance, qu'il rebaptise Constantinople.

L'empira byzantin de 395 à 1453

En 395, les fils de Constantin se partagent l'Empire: Honorius à l'Occident, Arcadius à l'Orient. Le déclin de Rome est accéléré par les attaques des Wisigoths et sa chute est définitive en 476. Constantinople reste la seule héritière du monde romain, mais davantage tournée vers l'orient . Le grec remplacera le latin dans tout l'Empire au VIIème siècle.

L'Empire Bizantin atteindra son apogée avec Justinien (527-565) qui conquiert l'Italie, l'Afrique du Nord et l'Andalousie. Il fonde le droit civil moderne et édifie la basilique Ste Sophie, symbole du triomphe de la chrétienté.

 

De 565 à 811, les attaques extérieures se multiplient... C'est une succession de victoires et de défaites face aux Slaves (Balkans), aux Lombards (Italie), aux Perses, aux Arabes et aux Bulgares.

Les conflits intérieurs se cristallisent autour de la religion.

En 730, un édit de Léon III interdit les images et les reliques saintes. Mais en 787, Constantin V proclame les iconoclastes hérétiques au concile de Nicée. La querelle se réveille en 815 (concile Ste Sophie) et ne prendra fin qu'en 843.

 

De 867 à 1057, dynastie des Macédoniens, prise de la Crète, reconquête de l'Italie et de plusieurs villes qu'ils enlèvent aux Arabes (Mélitène, Antioche, Edesse).

Sous Basile II (963-1025), une guerre de seize ans contre les assauts bulgares se termine victorieusement et l'empire bulgare est annexé jusqu'au Danube. Puis c'est l'annexion de la Géorgie et un peu plus tard (1045), celle de l'Arménie. C'est l'apogée de l'Empire Byzantin.

 

De 1071 à 1453, Attaque des Normands (1071) contenue, défaite face aux Seldjoukides à Manziker. Cette avancée turque est stoppée par les Croisés en 1097. Mais une nouvelle défaite intervient en 1176. En plus, les conflits intérieurs entre citoyens byzantins et marchands vénitiens (exemtés de taxes) conduisent à l'anarchie (massacre des Latins à Constantinople en 1182) et à la chute de la dynastie.

En 1204, les Croisés installent un empereur latin.

En 1261, Michel VII Paléologue rétablit l'empire byzantin.

Mais pendant ce temps, les Seldjoukides et les Ottomans (avec Mehmet II) reconstruisent leur armée, malgré leur défaite face aux Mongols de Tamerlan et 1402 à Ankara, et prennent Constantinople en 1453.

L'Empire Ottoman, du XVème au XXème siècle

Les Seldjoukides avaient réussi à s'imposer en Anatolie Orientale; les Ottomans s'attaquèrent aux restes de l'Empire Byzantin et occupèrent même la Thrace (1345). Leur émirat devint une véritable puissance et Murat 1er (1362-1389) installa la capitale à Andrinople et s'arrogea le titre de sultan. Son fils, Beyazit 1er Yidirim battit les Croisés en 1396 et parvint aux portes de la Hongrie. Puis Mehmet 1er reprit les territoires d'Anatolie, mata les rebellions seldjoukides et offrit à son successeur Mehmet II un véritable empire islamique. La capitale Constantinople est rebaptisée Istanbul.

Des accords maritimes furent signés avec Gênes et Venise.

Sélim 1er bat les Perses en 1514, soumet l'Azerbaïdjan et le Kurdistan, prend le contrôle de tout le bassin méditerranéen oriental et se fait proclamer protecteur des lieux saints, la Mecque et Médine.

 

L'âge d'or de l'Empire Ottoman avec Soliman le Magnifique (1521-1566).

Il annexe les côtes d'Arabie, de l'Irak, du Maghreb, de Belgrade, de Rhodes, de la Hongrie et de la Transsylvanie.

Il assiège Vienne en 1529 et s'allie à François 1er dans sa lutte contre Charles Quint.

Sur mer, les Ottomans contrôlent le commerce très fructueux vers l'Océan Indien et leurs corsaires, dont Barberousse, sèment la terreur.

Soliman est un souverain absolu, un chef spirituel, un grand mécène et l'armée, corps d'élite des janissaires, est l'instrument de sa puissance.

 

Le début du déclin (XVIIème et XVIIIème siècles)

Bien que ses successeurs aient réussi à s'emparer de Chypre et de Tunis, ils se révèlent peu efficaces face à la montée en puissance des nations européennes : défaite à Lépante (1571) face à la Ste Ligue et en Hongrie face aux Habsbourg.

Corruption et rebellion sévissent dans l'armée à tel point que les janissaires peuvent assassiner Osman II en 1622 en toute impunité. A cela s'ajoutent la rivalité des sultanes, les difficultés économiques et la dégradation de l'administration.

Redressement à la fin du XVIIème siècle avec la famille albanaise des Köptülü qui donnera 5 vizirs à l'Empire.

Mais c'est insuffisant; la paix de Karlowitz (1699) voit la perte de la Hongrie et de la Transylvanie cédées à l'Autriche et l'hémorragie se poursuit au XVIIIème siècle avec la perte de la Crimée qui revient aux Russes en 1783.

Et surtout, les Ottomans concèdent à ces derniers l'accès à la mer Noire et la liberté de franchir les détroits.

 

Effondrement de l'empire ottoman (XIXème et XXème siècles)

Le règne de Sélim III (1789-1807) voit l'essor des nationalismes dans les Balkans et au Moyen Orient (perte de la Mecque), l'invasion de l'Egypte par Bonaparte (1798) et l'installation d'une rivalité entre Anglais, Russes, Français et Autrichiens sur son territoire pour le contrôle de la route des Indes.

Selim III est assassiné par les janissaires en 1807.

Mahmut II (1808-1839) fait exécuter les janissaires et l'Empire se réduit : perte de la Bessarabie au profit des Russes, autonomie de la Serbie (1812), indépendance de la Grèce (1829) et de l'Egypte.

Il y eut un dernier sursaut quand la France, l'Angleterre et le Piémont, inquiets de l'avancée russe dans la région, décident de venir en aide à la Turquie; ce fut la très meurtrière guerre de Crimée (1854-1855).

Abdül Mecit 1er (1839-1861) en profite pour inaugurer une période de réformes (Tanzimat) : égalité de tous les citoyens devant la loi, quelque soit leur religion, proportionnalité de l'impôt, sécularisation de la justice et modernisation de la vie publique.

Mais le déclin est engagé : la France et l'Angleterre se détournent de la Turquie au profit de l'Egypte (canal de Suez en 1869); les Russes attisent les nationalismes dans les Balkans et le traité de San Stefano (1878) marque leur égémonie dans cette région. La même année, le congès de Berlin entérine la perte de la Bosnie, de l'Herzégovine, de la Thessalie, de Chypre et de l'Afrique du Nord tandis que la Serbie et la Roumanie deviennent indépendantes et que la Bulgarie accède à l'autonomie.

Abdül Hamit II promulgue une Constitution en 1876, qu'il suspend dès 1878, puis fomente un mouvement panislamique (massacre des Arméniens e, 1894 et 1896). En raison de la crise financière, il est contraint de déléguer la gestion de la dette et la perception des impôts à la Banque Ottomane (capitaux franco-anglais).

La voie est ouverte aux entreprises étrangères (exploitation des gisements de pétrole, construction de la ligne ferroviaire jusqu'à Bagdad). Mais la révolution nationaliste des "jeunes Turcs" oblige le souverain à rétablir la Constitution.

A l'extérieur, les conflits s'accumulent : guerre balkanique (1912-1913), au cours de laquelle la Turquie perd la Thrace, puis la reprend aux Russes.

En 1914, le gouvernement "Jeune Turc" d'Enver Pacha se range aux côtés de l'Allemagne. Mais les Russes écrasent les Turcs qui se vengent sur les Arméniens accusés d'avoir soutenu l'ennemi (massacre et déportation).

En revanche, dans les Dardanelles, les Turcs repoussent les Alliés.

Après la défaite et l'armistice de Moudros (30 octobre 1918), les Alliés occupent Istanbul et se partagent l'Anatolie tandis que les Grecs s'installent à Smyrne et en Thrace.

En 1920, Mehmet VI s'appête à signer le traité de Sèvres : son territoire passerait de 1 780 000 km² à 42 000 km² !

Mais dès 1919, le gouvernement d'Ankara de Mustafa Kemal annonce son opposition à ce traité et se lance dans la guerre d'Indépendance qui aboutit victorieusement au traité de Lausane en 1923. L'Arménie se retrouve partagée entre Turquie et Russie; la Grèce doit accueillir 1,5 millions de grecs d'Asie Mineure et les 300 000 qui restent entre Pont et Cilicie doivent se convertir à l'Islam et apprendre le turc. Il met un terme au sultanat de Mehmet VI.

La République

Proclamée le 29 octobre 1923, la République se dote d'une Constitution laïque. Mustafa Kemal Attatürk en est élu président ainsi qu'en 1927, 31 et 25. Les réformes vont bon train : abandon du calendrier musulman pour le grégorien...

En 1924, les syndicats et les partis d'opposition sont interdits.

Le port du hijab est interdit aux fonctionnaires.

La musique et les danses orientales sont interdites.

Il est obligatoire de porter un chapeau à la place du fez.

L'école primaire mixte est obligatoire.

La polygamie est interdite.

En 1926, un complot visant à assassiner le président est déjoué à Smyrne. En conséquence, Attatürk crée le Parti Républicain du Peuple et modifie le fonctionnement de l'Assemblée Nationale : les députés seront choisis uniquement dans ce parti et le président sera élu par ces députés !

Nouveau train de réformes : en 1928, adoption de l'alphabet latin à la place de l'arabe. Pendant 3 mois, toute la population de 6 à 40 ans se rend à l'école !

D'importants plans d'industrialisation voient le jour, l'agriculture est revalorisée, plusieurs centaines de ponts, des milliers de km de routes sont construits et un réseau férroviaire est créé.

En 1930, le droit de vote est accordé aux femmes, mais consudérant qu'il ne peut s'exprimer librement, le peuple ne se déplace plus pour les élections. Alors, Attatürk crée de toutes pièces un parti d'opposition indépendant mais docile et qui doit critiquer sans porter atteinte au prestige du président...

C'est un fiasco, des émeutes éclatent dans tous les meetings de ce parti. Il décide alors de supprimer la censure dans la presse.

Mais plusieurs mois plus tard, la révolte d'un imam, qui se dit "prophète de Dieu", à Menemem s'étend à Konya, puis à Bursa.

L'état de siège est proclamé et la liberté de la presse supprimée.

En 1932, la Turquie se rapproche de l'Iran du Shah et de l'Afghanistan et se réconcilie avec la Grèce pour contrer le nazisme. Elle intervient énergiquement pour faire cesser les menées anti-sémites et accueille, dès 1933, 150 universitaires juifs-allemands.

En 1934, on attribue un nom de famille à chaque citoyen, la radio ne doit diffuser que de la musique occidentale. C'est la date de l'adoption, avec quelques modifications, du code commercial allemand, du code pénal italien et du code civil suisse.

La question Kurde.

Dès 1924, la langue kurde est interdite dans la vie publique. Une révolte kurde, soutenue par les Anglais et des sociétés secrètes islamiques, est matée en juin 1936. 46 meneurs sont pendus. Les dervicheries, sectes religieuses et couvent sont supprimées. En 1930, une nouvelle révolte provoque la mobilisation de 700 000 hommes et 100 avions pour la combattre. La loi martiale est appliquée sur le territoire kurde en 1932 et la population est dispersée ou déportée en Anatolie Orientale. Ce n'est qu'en 2000 que le Parti des Travailleurs du Kurdistan proclama un cessez-lz-feu, après d'autres révoltes en 1937 et 38.

 

De 1938 à nos jours

La convention de Montreux (1936) donne à la Turquie la responsabilité des détroits de la Mer Noire, alors convoités par Staline qui revendique en échange des territoires à l'ouest de la Turquie, mais les USA s'y opposent. Attatürk décèda en 1938.

1939 : afin de l'écarter de son traditionnel allié allemand, la France, mandataire en Syrie, rend Iskenderun à la Turquie. De fait, elle restera neutre pendant la seconde guerre mondiale.

1945 : la création de nouveaux partis politiques est autorisée.

1947/48 : des accords de coopération militaire et économique sont signés avec les USA. La Turquie bénéficie du plan Marshall de redressement de l'Europe.

1950 : entrée au conseile de l'Europe

1952 : entrée à l'OTAN et reconnaissance d'Israël, dénoncée en 2010.

La remise en cause par le gouvernement de certains acquis kemalistes provoque un coup d'état en 1960 : l'armée installe un gouvernement provisoire, puis Ismet Inönu devient premier ministre de 1961 à 1965.

1971 : autre coup d'état militaire. Mais jusqu'en 1978, des groupes révolutionnaires se forment, rjoints par les guerilleros kurdes. La situation provoque en 1980 un nouveau coup d'état militaire, mais il est suivi, cette fois-ci, de fortes répressions. La démocratie est en recul.

En 1984, c'est le retour des civils au pouvoir avec Turgüt Özal qui tente d'apporter une réponse culturelle au problème kurde et abolit la peine de mort. La Turquie s'est ouverte au commerce international (Allemagne, Angleterre, France). Les hommes d'affaire européens sont invités à implanter leurs sociétés. mais, dans les années 90, l'inflation atteindra 130%, entrainant plusieus dévaluations.

En 1991, la constitution est réformée pour répondre aux exigences de la candidature à la CEE, puis à l'UE.

En 2002, les élections législatives sont remportées par l'AKP, parti islamiste modéré. Les militaires sont évincés peu à peu des institutions gouvernementales. Un nouveau code civil voit le jour.

En 2003, la Turquie se déclare opposée à l'intervention anglo-américaine en Irak

En 2005, création de la nouvelle livre turque (NLT) qui vaut un million d'anciennes livres. Le PNB va doubler par rapport à son niveau de 2001, de même que les investissements étrangers.

Des négociations en vue de l'entrée de la Turquie au sein de l'UE sont ouvertes('membre associé à la CEE depuis 1963, l'accord avait été "gelé" après le coup d'état de 1980) après le dépôt de sa candidature en 1987.

Revenons à nos moutons... Bien avant l'aube de ce lundi 12 novembre, nous partons pour l'aéroport. Sahin nous rappelle que les voyages touristiques en pays de la zone Schengen pour un Turc nécessitent l'obtention d'un visa. Il doit réserver et acheter son billet d'avion 3 mois avant le départ, puis déposer de nombreux documents pour avoir le visa qui lui coûtera 60 euros, plus 40 pour l'intermédiaire.

De plus, il doit prouver qu'il a au moins 3 000 euros sur son compte en banque !

Nous passons rapidement à l'enregistrement des bagages et à 4h30, nous faisons notre shopping de raki !

Nous échangeons même nos adresses mails avec Eliane et son amie, puis gagnons nos places dans l'avion pour y somnoler jusqu'à l'atterrissage. Nous passons d'abord par Lyon... Les Nantais vont encore poireauter sur le tarmac de St Exupéry.

Ciel gris et température moins agréable à l'arrivée.

Nous attendons Catherine, retardée par les embouteillages, en claquant de la semelle sur le parking...