Suite de nos aventures en Turquie en l'an 2009.

dimanche


ça démarre par la visite de la bijouterie...

accueil, comme partout, avec une boisson (thé, rakı...) quelle que soit l'heure...

on porte un toast: "şeri finice!" (à votre honneur!)

Le carat: utilisé dans le commerce des pierres précieuses, il correspond au poids de 3 graines de caroube qui est une plante dont toutes les graines sont TOUTES rigoureusement identiques.

Pour l'or, le carat est un critère de pureté et n'a rien à voir avec l'autre unité de mesure!

Cet atelier de bijouterie a une spécialité: les bague de harem: comme le coran autorisait 4 femmes, la 1ère portait une bague à 4 anneaux, la seconde une bague à 3 anneaux...et sur chaque anneau sont serties des pierres précieuses...

Halte au stadium de Perge: 230m sur 30, 12 rangs de gradins posés sur 69 voutes (30 de part et d'autre et 9 au fond...)

Une voute sur 3 est une issue, les deux autres accueillent des boutiques...

15 000 spectateurs pouvaient y assister à des jeux ou des courses en char "mono-cheval"


Au rang des souvenirs à rapporter de Turquie, éviter le "chapeau turc", inventé pour satisfaire les touristes... et il est inutile de poser à côté d'un chameau... des centaines de ces animaux ont été importées et réparties sur les sites touristiques... pour les mêmes raisons. Décidemment, les touristes ont longtemps considéré la Turquie comme un prolongement du Maghreb! En revanche, il faudrait faire le plein d'huile de noisettes, vendue 6 fois moins cher qu'en France... où personne ne l'achète si elle est étiquetée "made in Turky". Pour résoudre ce problème, l'huile est exportée d'abord en Italie où elle est reconditionnée puis envoyée en France! La surabondance des noisettes profite au Nutella...

 

La journée continue avec la "visite" d'un magasin de cuir agrémenté d'un défilé...

Grâce à une technique laser pour découper la peau dans son épaisseur, il y a des cuirs très fins, très souples et très solides, malgré tout. Les peaux subissent 40 traitements différents...

Ensuite, les fauves sont lachés, c'est à dire que les vendeurs se ruent sur les touristes... Difficile de leur échapper...

Les Français sont tellement convaincus que seuls les Italiens savent travailler le cuir que les cuirs turcs vendus en France - dans une dizaine de boutiques d'Ile de France - le sont avec la mention "dessiné en Italie"!

 

Nous avons droit aussi cette année à la distribution de "cadeaux" France Loisirs et Cie...: mini bouteille de rakı et son verre, casier de sachets d'épices: safran turc (ou curcuma), sumak (pas trop fort, un peu aigre pour les crudités ou les grillades), cumin (pour les boulettes de viande), curry, menthe et piment...

 

et arrive aussi notre commande de loukoums, par le biais du guide, bien sûr...

L'origine des loukoums date du sultanat de Murat IV: une minorité de ses 1000 employés de cuisine était chargée de trouver de nouvelles recettes. L'inventeur était décapité s'il ne présentait pas une nouveauté qui n'avait pas été très appréciée à son premier service. Le créateur du loukoum (nom donné par le sultan) a roulé dans le sucre un mélange d'amidon de maïs et de pistaches... et a gardé sa tête!

Il en existe maintenant de nombreuses variétés (noix, noisettes, essence de rose...) qui sont fabriquées dans beaucoup de pays différents, même en Malaisie!

 

La boisson traditionnelle turque est le thé (çay) servi dans un verre sans anse de forme tulipe (la tulipe est une fleur dont l'origine est l'Anatolie  Centrale). Aucun turc ne consommera jamais de "thé à la pomme", boisson inventée pour plaire aux touristes qui réclamaient très souvent du thé à la menthe (encore une confusion avec les traditions du Maghreb!)

 

Aux XVè et XVIème siècle, le café était interdit dans les pays chrétiens... parce que les Turcs en buvaient!

Les Ottomans, après avoir assiégé Vienne, en Autriche, pendant 3 mois, en repartent en y laissant du café en graine. Les viennois brûlent le tout... un plolnais reconnait cette odeur... et il ouvre le premier café de Vienne!

 

Au XIXème siècle, l'empire Ottoman se réduit à la Turquie. Le gouvernement interdit l'importation de café... et les turcs se tournent vers le thé!

 

L'après midi est consacré à la visite d'Antalya

son port

ses toitures

l'inévitable statue d'Atatürk

son minaret cannelé

et l'inoubliable cascade du Düden


Nous voici installés dans un hôtel en zone urbaine...

juste le temps de nous préparer pour la soirée folklorique...


Allez, on refait les valises, et on est prêts au retour... Lundi!