Nous avons "gagné" un voyage grâce à "le Grand Livre du Mois" et en partie subventionné par des organismes turcs (vente de bijoux, peausserie et tissage de tapis...) mais il faut lire tous le contenu de l'invitation, même ce qui est écrit en tout petit caractère... Il nous est offert le séjour sur place, y compris le dîner et le petit déjeuner... A nous de financer le voyage et le repas de midi, sachant que si nous nous offrions les excursions en car, ce dernier y serait inclus...
Donc, banco, on est partis... à nous des températures entre 16 et 21° en novembre... et tout ça en hotel 5* (normes locales!)
. Il ne reste plus qu'à remplir les valises en laissant un peu de place pour les "souvenirs".
Le voyage commence mal: alors que nous étions arrivés à St Ex à 16h30, avec une heure d'avance, on nous annonce que le vol aura du retard...

Balade dans les boutiques, 19h00, 20h00... distribution de coupons repas gratuits...

C'est mauvais signe ... 21h00, 22h00, redistribution de coupons repas...
Il est presque minuit quand on accède enfin à la salle d'embarquement, puis dans l'avion...
Quelle chance, à bord, on nous sert un nouveau repas...
Nous sommes déjà MARDI.
Somnolence, roupillons et quatre heures de vol plus tard, Antalya, nous voila...
Le transfert en car dure 3/4 d'heure, il est ici une heure de moins qu'en métropole... le jour se lève, nous voudrions nous coucher tout de suite, mais non, nous devons prendre le petit déjeuner avant... Distribution des cartes jouant le rôle de clefs, direction la chambre et dodo...

Du balcon, nous pouvons admirer les monts Taurus qui s'étirent sur 1200 km le long de la côte sud de la Turquie. Ce massif fait suite à la chaîne des Alpes et est doublé par les monts Anti Taurus qui culminent à 4000 m à 800 km dans le Nord Ouest...

         Rendez-vous à 11h00. Nous nous inscrivons à toutes les excursions, il faut payer en liquide, heureusement, l'euro est accepté...

         Départ pour Kemer.
         Notre guide nous informe pendant le trajet:
         Cette bourgade passe de 10 000 habitants l'hiver à 30/40 000 habitants l'été et bénéficie, comme toute la région, de 300 jours de soleil par an.
         Cela explique les nombreuses cultures d'agrumes, de grenades et même de bananes!
         L'eau chaude est fournie par des panneaux solaires qui décorent tous les toits. L'eau est très calcaire, les panneaux doivent être changés tous les 5 ans,mais coûtent peu cher (~ 150 euros).
         La Turquie compte 70 millions d'habitants, dont 16 millions à Istamboul.
         5 millions de Turcs résident en Allemagne où ils furent invités pour participer à la restauration du pays après guerre.
         24 peuples différents contribuent à la pluralité turque, c'est dire comme ce pays a été souvent envahi!
         La statue d'Atatürk trône dans chaque ville, mais aussi devant les écoles, les hôpitaux... et dans les logements.
         Il a unifié le pays en lui faisant adopter une langue unique, transcrite en alphabet latin, a gouverné en séparant le pouvoir laïc du pouvoir religieux (les turcs sont en majorité musulmans).
         Il a donné le droit de vote aux femmes en 1934 et interdit la polygamie.
        Chaque turc reçoit un nom de famille souvent en relation avec son métier, une caractéristique physique ou une qualité reconnue.

Notre car aurait été refusé au contrôle technique en France!
         D'ailleurs, en France, un feu rouge est impératif, en Italie, il est facultatif, mais en Turquie, il est décoratif!

         Près du pont de Kemer se situe le "musée ethnographique" qui présente la reconstitution en plein air d'un village de tentes nomades. Elles sont construites avec une structure en bois recouverte de tissus en poils de chèvres. Il présente aussi les diverses activités artisanales, commerciales ou agricoles...

On apprend aussi que l'Anatolie (pays du soleil qui se lève) fut envahie par les Seldjoukids venant des monts Altaï et Oural. Ils se scindèrent en 3 groupes: ceux qui restèrent (futurs turcs) et ceux qui poursuivirent leur voyage, les uns vers la Hongrie, les autres en Finlande. A noter que le turc, le finlandais et le hongrois sont des langues très proches!

          Repas à Tekirova où nous savourons une spécialité locale: une truite ouverte en deux, cuite en plat individuel... En dessert, glace au four! Pour digérer, un verre de raki (lait de lion, en turc).
          Le raki est une boisson très spéciale:
                   le premier verre te donne le regard du lion
                   le second te donne la démarche du lion (tu marches à quatre pattes!)
                   au troisième, tu rugis comme le lion
                   et au quatrième, tu parles turc!

         Arrivée sur le site antique de Phasélis
         Cette ville fut édifiée par les Grecs, suivis par les romains, puis les Byzantins...
         On y trouve des thermes réservés aux notables avec 5 étapes à parcourir dans les deux sens et d'autres pour le "public", une agora, un triclinium, un théâtre...

         C'était aussi un port.

         L'alimentation en eau se faisait par aqueduc.

Retour à l’hôtel, dîner et dodo.

MERCREDI


         Pas de pitié pour les touristes: lever 6h00, départ à 7h00 pour Denizli.
         Le guide continue son œuvre d'information:
         L'agriculture de la région d'Antalya produit principalement du blé, de l'orge, du sésame et du coton et le climat permet trois récoltes par an. Les tomates sont produites sous serre, la pollinisation est assurée par des abeilles Bombus (rouges et noires ou rouges et jaunes) importées de Hollande!
         Il n'y a pas de problème d'irrigation grâce à l'eau des montagnes qui alimente 200 lacs et 300 rivières.
         Il y a des forêts de pins, de sapins ou de cèdres...
         Les carrières de Turquie produisent du marbre blanc, jaune, vert ou veiné et un peu de noir, ainsi que du granit et du quartz (turquoise)
         La Turquie est entourée par quatre mers: la Blanche (Méditerranée), la Bleue (Égée), la mer Noire et la mer de Marmara (marbre).

         Après une "pause technique" dans une boutique de souvenirs et le déjeuner pris au pied des collines de Pamukkale, nous arrivons à Hiérapolis, ville construite par un roi pour sa femme Hiéra.

  

 

 

 

        

 

 

       Nous commençons par la visite de la nécropole. La station thermale proche, fréquentée depuis longtemps par de nombreux malades, l'alimentait de nombreux morts ayant des rites funéraires différents.

           Pendant l'embaumement des défunts, une pièce d'or était introduite dans la bouche des morts pour payer le passage. Cela explique pourquoi les sépultures ont été "visitées".

         De la ville elle même subsistent des portes, les ruines des thermes, d'un théâtre et de latrines (les notables les faisaient réchauffer leur place par un esclave!)

le théatre
le théatre

 

         Nous visitons à présent Pamukkale (château de coton). Les sources d'eau chaude très calcaire forment des concrétions et des bassins sur tout le flanc de la colline. Auparavant, le site était envahi d’hôtels qui puisaient sans modération dans les sources pour remplir leur piscines, ce qui a diminué la quantité d'eau et provoqué le noircissement des bassins. Ces immeubles ont été détruits par décision gouvernementale! Il ne reste qu'une piscine d'eau chaude payante et seul un bassin est accessible aux touristes qui y trempent les pieds.

      La visite s'achève au crépuscule! Nous rejoignons l’hôtel situé au milieu des champs de coton.

             Il s'y trouve - bien sûr -  une piscine d'eau thermale à l'extérieur.

         A l'intérieur surprise: une autre piscine, un sauna et une salle de massages turcs où les "patients" sont recouverts de mousse...
         Après la baignade et le repas dans une ambiance plutôt cantine, nous assistons à un show de danse du ventre très agréable, complètement étranger à la tradition folklorique turque, mais ça attire le touriste!


JEUDI

        Départ à 8h45 pour visiter un atelier de tissage subventionné par l'état. Il y a une école et une expo-vente.
        La technique du double nœud est utilisée pour la fabrication de tapis laine sur laine, coton sur laine, coton sur coton ou pure soie.         Le nombre de nœuds au cm² est LE critère de qualité. A l’œil nu, on peut arriver à en dénombrer 64... Au delà, il faut utiliser la loupe!
        Le kilim est le résultat d'un tissage à plat.
        Il existe aussi des broderies, style canevas (point de chainette). Mais pas de photos...

        Retour express à Antalya... chauffeur impatient!

 

 


VENDREDI

        
visite du musée archéologique d'Antalya.

 

 

 

   Visite de la ville: aujourd'hui, il faut y loger un million d'habitants qui n'étaient que 600 000 il y a cinq ans.

        Beaucoup d'appartements possèdent un barbecue sur le balcon. Il y a aussi quelques paraboles et des groupes de climatisation.

           Il faut voir la porte d'Hadrien

        On y est revenus deux ans plus tard: la chaussée avec ses ornières creusées par le passage répété des charrois est protégée par une plaque de verre.

 

        Dans la vieille ville se trouvent de belles maisons... quelques unes nécessitant des renforts!


        On peut voir aussi la chute de la Düden: 39 m de dénivelé!

        Des abattoirs étaient installés autrefois sur cette falaise. Ils déversaient leurs eaux usées directement dans la mer ... qui se retrouvait infestée de requins!

        Soirée "folklorique": splendide piège à touristes agrémenté de tentatives de vente forcée et de remarques peu amènes sur la tirelire à pourboire de notre table. Elle resta vide, la tirelire!

 

 

SAMEDI


        Départ à 8h15 vers Pergé.

        Ville de Septime Sévère VII, fondée par deux de ses commandants: Calcas et Mapsos.
        Il y avait un théâtre de 12 000 places et un stade de 234 m de long. Les athlètes s'y entrainaient nus, il n'y avait donc pas de spectatrices. Les gradins sont posés sur des voutes coniques où s'installaient des boutiques.

        L'eau de la colline est recueillie dans trois fontaines successives. L'évacuation se fait par des égouts... et il y a encore les bouchons!

 

 

 

 

 

 

bassin des fontaines


 
L'Agora: centre commercial! Une partie est couverte pour l'
hiver et l'autre à ciel ouvert. Seuls les habitants de Pergé peuvent y être commerçants. Les boutiques sont installées de telle manière que, lorsqu'un client entre, il doive parcourir tous les magasins avant de trouver la sortie!

 



 
Pendant les pauses, en attendant le chaland, les commerçants jouent à l’ancêtre du tric-trac (backgammon) installé au seuil de leurs boutiques.

 

 

 




Le monoptère:
sur le site estival de l'agora trônaient les statues de Fortunae et Ticere, symboles de chance et fertilité. Une fois par mois, les commerçants y sacrifient des animaux dont la viande est distribuée aux pauvres...

Les thermes: les hommes et les femmes pouvaient y aller, mais à des heures différentes!         
Pergé a la particularité des proposer 2 gymnases, 3 caldoriums et 5 sudatorium dans ses thermes.
                 
1ère pièce: le vestiaire (apotéridum) avec un puits central d'eau froide pour garder les boissons au frais!


 

 

2ème pièce: le gymnase ou tépidarium (pièce tiède)

 

 

 

3ème pièce: le caldorium (pièce chaude)


La quatrième étape était une pièce froide, le frigidarium.

 

 

 

 

                  Dernière étape: le sudatorium. Ses sièges et plancher de marbre reposent sur des piliers de briques chauffées.

Pour cela, des esclaves entretenaient des feux.

Ils se déplaçaient à 4 pattes dans les tunnels.

 

 

 

Certaines ruines laissent perplexe

 

 

 

et d'autres sites résolument modernes laissent sans voix!


 Cette journée s'achève par une virée au souk "Festival" uniquement destiné aux touristes et totalement déserté par les autochtones!!!

 

 

DIMANCHE


        Trajet vers Demre (Kale) en passant par Kumlusa (serres) et ses plages interdites en juillet - août pour protéger les tortues marines (200 à 300 kg) qui viennent y pondre.
        Nous longeons la "côte de dentelle". A Demre, nous sommes accueillis par une statue du père Noël(!) . Saint Nicolas est à la base de la légende de la distribution de cadeaux en passant par la cheminée. Le 6 décembre commémore la disparition du saint.



 

 

 

 

La restauration de l'église Saint Nicolas est financée par des sociétés russes. St Nicolas est très vénéré en Russie, ce qui explique que les affiches et les noms des boutiques environnantes sont écrites en cyrillique...

 Après le repas à Selçuklar où nous ramassons quelques oranges, nous reprenons la route vers Finike où nous prendrons le bateau pour visiter l'ile de Simena.

les traces laissées par d'anciens bâtiments sont bien visibles

On y trouve de nombreux tombeaux lyciens.


Nous reprenons notre bateau à fond transparent pour faire le tour de l'ile de Kekova. La ville qui y était installée fut engloutie lors d'un tremblement de terre au 2ème siècle. Aucun habitant n'en réchappa! Le site est actuellement interdit au visiteurs car les fouilles n'y ont pas encore commencé!


        Retour avec le coucher de soleil sur la mer et avec une agréable température de 18°.

        Reste à remplir les valises... sans oublier les loukoums et autres souvenirs.

 

 

LUNDI


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